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Textes

Des textes qui portent à réfléchir ou qui sauront être le départ d'une conversation, d'un palabre ou d'un moment de recueillement.

Risquer sa vie 

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Seigneur, je voudrais être de ceux qui risquent leur vie, qui donnent leur vie !

À quoi bon la vie, si ce n’est pour la donner ? ...

Seigneur, Vous qui êtes né au hasard d’un voyage, et êtes mort comme un malfaiteur, après avoir couru, sans argent, toutes les routes : celles de l’exil, celles des pèlerinages et des prédications itinérantes, tirez-moi hors de mon égoïsme et de mon confort. Que marqué de votre Croix, je n’aie pas peur de la vie rude !

Seigneur, rendez- moi disponible pour la belle aventure où vous m’avez appelé. J’ai à engager ma vie, Jésus, sur Votre parole. J’ai à jouer ma vie, Jésus, sur Votre amour. Les autres peuvent êtres bien sages, Vous m’avez dit qu’il fallait être fou. D’autres croit à l’ordre. Vous m’avez dit de croire à l’Amour. D’autres pensent qu’il faut conserver, Vous m’avez dit de donner. D’autres s’installent. Vous m’avez dit de marcher et d’être prêt à la joie et à la souffrance, aux échecs et aux réussites, de ne pas mettre ma confiance en moi mais en Vous, de jouer le jeu chrétien sans me soucier des conséquences, et, finalement de risquer ma vie, en comptant sur Votre Amour.

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Qu'est-ce qu'un scout ?

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Mais qu’est ce qu’un Scout ?

Le Scout est pour une chevalerie de tous les temps. De Bayard à Wingate Pour attaquer en face et relever l’adversaire malheureux. Il n’a qu’une vie, mais il la donne. Il est contre les plaisirs de foire, les peureux, les oisifs. Le scout est pour le pauvre, le faible. Contre l’injustice et le vol. Le Scout ne capitule pas, même à un contre cent. Ouvrier avec les ouvriers, soldat avec les soldats. Bourgeois avec les bourgeois. Il leur ressemble en tout, sauf dans l’orgueil, la haine ou le désespoir. Le Scout est d’une race, il a une couleur, Noir au milieu des Blancs, jaune au milieu des Noirs. Ca se voit : il sourit quand il souffre. Et chante dans l’adversité. Il a la main tendue. Il est contre les rancuniers, les grognards, les blasés. Le Scout est franc joueur. Parole donnée, il la tient, et ne triche ni avec Dieu ni avec les hommes. Dans tous les temps, mêmes les plus désespérés, il y a eu des hommes qui ont fait le sacrifice de leur paix, de leur argent, de leur vie... Les Chevaliers, les Missionnaires, les Pionniers, les Raiders. Par eux, le monde a grandi. Le Scout est de ceux-là. Faible peut-être, jamais vulgaire. Tenté sans doute de mentir, de salir, de se coucher, de se cacher, Debout quand même ! Battu parfois, jamais vaincu. Pas esclave de Dieu, volontaire !

Debout parmi les hommes, à genoux devant Dieu !

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Message de J.P II, Août 1994

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Très chères guides et scouts d’Europe

Je suis heureux de vous accueillir à cette Audience générale du mercredi. Pendant votre rassemblement international de Viterbe, vous réfléchissez sur le thème : "Dans le Christ tout homme est mon frère". Vous avez voulu faire un pèlerinage sur les lieux rendus sacrés par le martyre des Apôtres Pierre et Paul, pour consolider votre foi et pour reprendre avec une vigueur renouvelée la mission qui vous est confiée. En effet, vous êtes appelés à participer, avec toute l’ardeur de la jeunesse, à la construction de l’Europe des peuples, pour que chaque homme soit reconnu dans sa dignité d’enfants bien-aimés de Dieu et pour que soit édifiée une société fondée sur la solidarité et sur la charité fraternelle.

Par conséquent, votre devoir quotidien est de témoigner du Christ ressuscité auprès de vos camarades qui ont besoin de donner un sens véritable à l’existence en prenant conscience du fait que, grâce à l’amour infini du Christ Sauveur, s’ouvre devant eux un avenir riche d’espérance. Être chrétien signifie œuvrer inlassablement pour construire la paix et l’unité dans l’Eglise et dans le monde. Pour vous en particulier, cela signifie travailler au sein de la grande famille des Scouts, dont vous êtes les frères et sœurs, avec votre pédagogie spécifique. En vivant le commandement de l’amour, dit Jésus, "tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples (Jn 13, 35)

La loi scoute est votre idéal. Elle vous appelle à développer les valeurs humaines fondamentales : l’honnêteté, la loyauté, le sens du devoir bien fait, l’amour de la nature et le service du prochain. C’est en donnant qu’on reçoit, en agissant avec attention envers ses frère qu’on trouve le véritable bonheur. La pédagogie scoute vous offre des instruments précieux pour construire votre personnalité. Vous avez à vos côtés des chefs et des adultes qui, en vous guidant avec fermeté, délicatesse et patience, désirent vous aider à donner le meilleur de vous-mêmes.

Pour respecter cette loi scoute, programme d’une vie droite et attrayante, prenez conscience de l’importance de la vie en Eglise et de la fréquentation des sacrements.

Dans l’Eucharistie, la communauté, rassemblée par le Seigneur son Chef, reçoit sa nourriture pour progresser avec cohérence. Sachez reconnaître le don extraordinaire du Christ, qui vient habiter votre être tout entier, en faisant de votre corps et de votre cœur un temple qui lui soit agréable (cf. 1 Co 3, 16) ! Par le sacrement de pénitence, reçu fréquemment, vous découvrirez que Jésus a confiance en vous et vous aime infiniment, que le passé peut être dépassé, car un pardon ouvre un avenir nouveau. Ainsi vous deviendrez toujours davantage purs et maîtres de vous. Dans un monde qui propose des plaisirs faciles et des illusions trompeuses, il faut savoir marcher à contre-courant, en s’inspirant des valeurs morales essentielles, les seules en mesure de réaliser une vie harmonieuse, prospère et sereine.

Chaque jour, vous êtes appelés, en famille, à l’école et dans vos loisirs, à vivre en conformité avec les sacrements de baptême et de confirmation, par lesquels vous demandez à l’Esprit Sain de vous envoyer la lumière pour les choix que vous avez à faire.

Chers jeunes, je vous invite, dans le cadre de votre mouvement, dans les aumôneries, dans les paroisses ou dans d’autres lieux chrétiens, à réfléchir sur le sens que vous voulez donner votre vie. Dieu a mis des talents entre vos mains. Certains d’entre vous ont entendu ou entendront l’appel à être prêtres, religieux ou religieuses, ou encore laïcs engagés dans le monde. Laissez-vous conduire par le Christ et n’ayez jamais peur de répondre comme le jeune Samuel, pour servir dans l’Eglise ! Le Christ veut faire réussir votre vie, pour que resplendisse s lumière et que vous puissiez parvenir au bonheur dont il veut vous combler. L’Eglise compte sur vous et sur la grande famille scoute.

Chers jeunes, au terme de cette audience générale, je vous salue cordialement, vous qui venez d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Canada, d’Espagne de France, de Hongrie, d’Italie, de Lituanie, du Luxembourg, de Pologne, du Portugal, de Roumanie, de Russie et de Suisse. Que jamais dans vos cœurs ne s’éteigne le désir de suivre le Christ, dans l’Eglise ! En vous confiant à l’intercession de la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et notre Mère, je vous accorde de grand cœur ma Bénédiction apostolique.

Ici réunis, et en union avec tous vos collègues dans le monde entier, nous allons prier pour remercier le Seigneur, pour tout le bien que votre mouvement a fait depuis plusieurs générations à la jeunesse, en Europe et dans le monde entier, en implorant pour l’avenir les mêmes fruits, la même vivacité, le même dynamisme que le mouvement scout a montré pendant des générations. Nous allons prier aussi pour vos familles, pour vos patries. Vous représentez ici les différents pays, les différentes patries. Je salue en même temps Mgr l’Evêque de Viterbe qui vous donne l’hospitalité en Italie, et aussi les autres évêques qui font de même dans les différents points de ce beau pays.

Et maintenant nous allons prier en latin : Pater noster. Je pense que vous, les scouts, vous savez encore le latin.

Joannes Paulus II

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Si, Rudyard Kipling 

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Ce poème fut écrit en 1910, à l'intention
de son fils, John, alors âgé de 12 ans.
John mourut lors de la 1ère guerre mondiale.


Ce poème a été traduit par plusieurs auteurs. Celle qui suit est d'André Maurois, en 1918.

 

Si : Tu seras un homme, mon fils

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils!

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Message de Henri, pèlerin des cathédrales de France, après son acte héroïque contre un assassin à Annecy en juin 2023 :

" "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années." Rodrigue - Le Cid

Chers amis,

Vous m'avez vu partout. Sur vos smartphones, sur vos télés, dans les kiosques...

Cette exposition médiatique je ne l'ai pas voulu, je ne l'ai pas cherché.
Beaucoup d'entre vous m'ont adressé des messages de soutien et d'amitié qui me touchent. Je ne saurai entièrement vous remercier, et tente au fur et à mesure, de vous répondre.

Depuis l'attaque d'Annecy, sur laquelle je ne reviendrai plus, et l'emballement médiatique qui a suivi, je ne cesse de répéter la même chose.

Le jeudi soir, à peine rentré de la préfecture pour la déposition, mon portable vibrait toutes les 30 secondes. Il fallait, encore une fois, agir vite.
Là aussi je n'ai pas réfléchi longtemps. J'ai transmis. J'ai transmis ce qui m'a nourrit.

À l'image des histoires antiques (Aristote nous l'a enseigné), mon message se décompose en trois actes :

1- Relevez la tête

2- Nourrissez-vous de Beau et de Grand

3- Agissez en conséquence

Je parle à l'impératif, mais je m'inclus dedans.

Impératif de redonner à notre époque un peu de transcendance.
Impératif de nourrir nos intelligences en dépoussiérant la Beauté.
Impératif de pousser notre volonté à rêver. À rêver loin.

Il n'y a pas de hasard que mon chemin des cathédrales ait croisé le sentier du sang.

En fixant les flèches de ces vaisseaux de pierre inébranlables, j'ai appris à aimer ce qui est faible et sans défense.
En contemplant leur beauté visible et éclatante, j'ai découvert la puissance des simples gestes d'amour.
Une cathédrale est une somme indénombrable de petits geste d'amour.
Ce sont nos ancêtres qui nous murmurent : "Contemple, aime, et rêve ! Agit dans le temps long. C'est en transmettant que l'on bâtit une civilisation".

Alors, il m'était insupportable de laisser en face de moi le mal agir à sa guise.

Je ne suis pas un héros, seulement un héritier.

Jusqu'à la fin de l'année, je vous emmène découvrir de quoi nous sommes les héritiers.

Chacun de nous pourra enfin reprendre Rodrigue, et clamer que pour un français bien né, la valeur n'est qu'une histoire d'amour et de beauté !"

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Ainsi comme lui, apprenez à être modeste, soyez héritier de notre passé et bâtisseur de notre futur et gardez dans la tête que notre idéal c'est la sainteté.

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